Le 9 novembre dernier, un dimanche parisien gris mais doux, j’ai retrouvé mes coéquipiers, les trois mousquetaires à la station d’Alexandre Dumas. Déterminés comme les héros de Dumas, nous sommes partis pour affronter l’équipe de la Tour Blanche, un club assez grand : rien qu’en criterium ils ont 3 équipes !
Nous étions bien accueillis avec le café chaud (mais sans chouquettes, ça reste toujours le label de Dammartin) dans une salle aux murs roses ! Nos adversaires : tous sympathiques et, en plus, tous classés FIDE, l’équipe solide et homogène ! Deux autres équipes « Cavalier » jouaient dans le même local.
Mon début en tant que capitaine n’était pas très féerique. Je rate complètement mon ouverture, puis je reviens dans la partie et prends même de l’initiative malgré deux pions en moins. Après des grands échanges j’ai réussi à paralyser le jeu de mon adversaire. Et là , encore une grosse imprécision et je perds un tempo décisif qui entraine la perte de la partie.
Entre temps, je surveille les échiquiers de nos Fous. Au premier Jean Louis, comme un guerrier assoiffé des combats, il cherche à réanimer le jeu insipide de son adversaire qui joue visiblement pour la nulle. Il prend des risques, sacrifie un pion pour densifier la tactique – mais son adversaire lui le rend ! Rien à faire, la nulle théorique est inévitable. Pas si mal pour les noirs, d’ailleurs. A la prochaine partie longue je sens que JL va mettre le feu sur l’échiquier !
A ma gauche, notre 3ème échiquier - Edouard qui nous a sauvés ce jour-là d’un forfait administratif. En plus, il nous a sauvés de la défaite sèche en marquant le seul point de la rencontre ! Les deux premières heures je constatais l’égalité parfaite sur sa table. Puis, à chaque fois quand je revenais le voir, son avantage grossissait : qualité, pion, pièce ! Cela prenait du temps : lentement mais surement il avançait vers la victoire. On ressentait de la force incontestable dans son jeu. Je pouvais compter sur lui, je le savais !
Tout au fond, derrière une colonne rose notre 4ème, le clou de l’équipe Fou – Roda ! Il perd un pion tout au début, à la première heure, mais vous connaissez Roda, un petit pion ne va pas le démoraliser ! Puis il en perd un autre et encore un autre. Je croise le regarde de Jean Louis, je devine ce qu’il pense, mais je crois en Roda, je sais que parfois il fait des miracles ! Nous observons la partie tous les trois, la position se dégrade rapidement. Aucun espoir, mais il n’abandonne pas, c’est une de ses qualités, il ne lâche jamais ! Grand Bravo pour avoir tenu la tête à un adversaire de 300 points de plus que lui !
Tour Blanche 2 – 1 Tours de Chabannes
Olga, capitaine fière de son équipe !
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